Aujourd’hui, je te parle d’Eddy de Pretto.
Projecté de Créteil, défrichant les terres inconnus des sonorités musicales, Eddy s’impose. Avec finesse. Eddy hypnose.
Je l’ai découvert sur YouTube avec son titre :
« NORMAL »
Ca a été un vrai choc musical, le genre de moment où tu sens ton corps s’engourdir, incapable de faire autre chose qu’écouter. Ecouter ses mots, ses mots qui, les uns après les autres, me transpercent. J’ai comme l’impression qu’il essaie de brouiller les pistes rien que pour nous faire valser en étant pourtant si juste et droit dans ses sujets sociétales.
Il passe un message rempli d’espoir aux nouvelles, anciennes générations en prônant son identité, qui va au delà de son homosexualité qu’il assume. Son intégrité me bouleverse, sa force également. C’est comme si toute ce qui fait de lui un être sensible écrasaient les rappeurs tournés essentiellement vers les textes sexistes et réducteurs pour la femme mais également pour l’homme (qui n’est pas un être macho, égocentrique à tout prix rappelons le).
J’ai sincèrement du appuyer sur le bouton Replay une 10e de fois en suivant, tant ses sonorités transpirent le brassage de cultures, tant ses choix de mots résonnent. Et pourtant, je ne peux le comparer à aucun artiste.
Eddy dénonce un mal récurrent de la société qui est la pensée selon laquelle les hommes ont le devoir de tenir le rôle d’êtres virils, décisionnaires, à la sensibilité moindre. Armé de son portable qui lance sa bande-son, il n’est accompagné que d’un batteur… troublant, sensible, vulnérable mais INTOUCHABLE.
Chacun de nous peut se trouver dans ses paroles en fonction de notre vécu et ses injustices, ses blessures, ses traumatismes. Chacun de nous peut y puiser une force, une comprehension différente. C’est ce qui en fait toute sa beauté. Ses textes nous poussent à voir à travers les mots, à travers les notes.
Merci Eddy.
Et pourquoi pas Aujourd'hui 