Vous savez plus on voyage, plus je crois que nous avons besoin d’être dans des lieux, des ambiances qui sont comme à la maison.
Je n’ai jamais vraiment aimé les hôtels même les très beaux hôtels. Ou alors pour 2 nuits, le temps d’un doux weekend en amoureux. Quand j’étais plus jeune j’étais plutôt rebelle et plus je grandis et plus je ressens le besoin de me recentrer sur mes racines et principalement ici, au Cambodge, tout est si différent qu’inconsciemment ou consciemment je recherche des signes qui me ramène a des souvenirs. On est réconforté par une odeur familière, un sourire avec plus de douceur que d’habitude d’une femme qui nous fait penser à notre mère, d’une chaise en bois abîmée par le temps dans une maison, une musique qui résonne en nous de manière intense et mélancolique sans qu’il n’y ai vraiment de raison.
J’aime les beaux endroits ou le client est privilégié mais ce qui me remplit vraiment de bonheur c’est de vivre comme une locale, échanger un service avec une femme qui à besoin d’aide, aller faire mes petites courses même si je galère encore pour trouver des choses adaptées à mon estomac, faire du scooter toute seule ou avec David le long de Siem Reap et souriant jusqu’aux oreilles, observer ses familles à 4 sur un scoot nous doubler et se moquer de nous, sentir le soleil sur ma peau encore un peu pâle et sentir le vent frais dans les ruelles étroites…
Mais ce que je retiens pour l’instant c’est que je voulais partir pour prendre mes distances avec la vie de Bordeaux et ici, je commence à pardonner, apprendre sur moi, prendre le temps et accepter. C’est en fait en partant loin de ceux que j’aime que j’ai compris à quel point ils sont profondément en moi.